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les 2 et10 février 1939 : 2149 réfugiés espagnols débarquent en gare de Digne dans le département des Basses Alpes. rien n’est vraiment prêt pour les accueillir. Ils vont rester quelques jours dans les wagons avant d’être repartis dans 42 communes du département.

Les photos de ces arrivées sont très rares. Voici celles des Archives Départementales des Alpes de Haute Provence.

les autorités sont présentes
la Gare de Digne en 2019

Quarante-cinquième lettre de Marcelino, écrite de la Condamine Chatelard, dans les Basses-Alpes, où il travaille à la 11ème CTE.

La Condamine Chatelard, 17 novembre 1939

Votre lettre du 11 me remplit de joie : vous y manifestez votre allégresse, à tous égards : autant pour la photo que pour l’affaire du « Refugio ». Quoique vous me vantiez, eh bien non ! je ne suis pas bien sur la photo. Si j’y suis si fluet c’est parce q »il ne faisait pas soleil. Néanmoins je suis satisfait de la grande joie qu’elle vous a procurée à tous, sauf aux petits. A propos du « Refugio », vous verrez ce qui vous convient le mieux, puisque moi, malheureusement, je ne peux vous conseiller. Je vous ai déjà écrit que le terrain où nous nous trouvons ne nous intéresse pas, vu qu’il n’est ni agricole ni industriel et, en plus, son climat est froid. Par conséquent, tâchez de faire des recherches de votre côté. Avec ce que nous gagnons il nous serait impossible de vous nourrir ici. Ce n’est pas un refus de notre part, vu que c’est vous qui devez demander qu’on nous sorte d’ici. Le plus rapidement possible afin de nous unir, chose que nous désirons tant.
Je suis content d’apprendre que Sebastian travaille déjà, et qu’on lui a concédé la carte de travail, chose que nous désirons tant, puisque grâce à elle il aura des facilités pour nous faire réclamer par son patron, celui de Maria ou qui que ce soit, le plus tôt possible. Si on vous met dans l’embarras à propos de notre salaire, basez vous sur ce que gagne Sebastian. Tout ce que vous ferez sera bien fait et clair pour moi.
Chère fille Maria. J’écris ces lignes pour te dire que ta lettre m’a fait beaucoup plaisir, et cela d’autant plus en te voyant si décidée pour trouver un travail à ton mari Juan. Je suis orgueilleux (fier) de toi, car, en plus d’être une bonne fille, tu remplis ton devoir d’épouse. Tout comme moi, j’aime dessiner des machines que j’invente, un compagnon de la province de Huesca aime composer des sentences. Je vous en envoie deux.

« La vie est une jeune fille, très belle, mais ayant de mauvais sentiments, c’est à nous de savoir l’éduquer et de la rendre la plus aimable possible, puis se laisser charmer par ses sourires… »

« Lorsque quelqu’un te dira : « que je suis bête ! non ! La moitié, tu lui diras. S’il te demande : pourquoi la moitié ? Parce que celui qui reconnait ses défauts leur enlève la moitié de leur importance, et celui qui ne reconnaît pas combien il est bête, double sa bêtise ».

Marcelino Sanz Mateo

Photos des anciens de Mallefougasse

Si vous avez un commentaire, un nom à ajouter, une nouvelle photo à nous laisser, contactez nous.

Photos de Pierre Lemaire

C’est l’auberge de Mallefougasse.

Elle est ouverte sans interruption de 1836 à 1965. Elle voit s’y succéder divers propriétaires.

de 1836 à 1868: Bontoux Jean-Benoît / 1869 à 1876: Montezin François / 1877 à 1926: Amayenc Lévy et Amayenc Olympe (sa fille), seule à partir de 1920. Elle épouse Gaubert Gabriel (forgeron) qui ensemble vont l’exploiter jusqu’en 1956 / 1956 à 1959: Barbéro Espérance / 1959 à 1965: Icard Jean.

c’est le début de l’automobile. la Ford T est la propriété de Gaubert Gabriel.

Extrait d’une promenade à Mallefougasse et Saint Donat par Albert Aubert en avril 1890.

L’autre monument de Mallefougasse, c’est l’auberge. « Allons au retour d’Afrique » nous dit le Commandant Laïdet Paulin, qui nous accompagnait dans notre excursion avec Monsieur Marcel Eysseric et Monsieur Gustave Tardieu (pharmacien à Sisteron). Cette auberge. Cette auberge a été ouverte en 1836 par un ancien marin qui, sur les bords du Nil, avait pour se distraire, apprivoisé plusieurs crocodiles. Le Commandant nous révèle qu’un jour des chasseurs arrivèrent « au retour d’Afrique », exténués, mourant de soif. Après avoir bu convenablement, ils recommencèrent à boire. Tout y passa, vin, piquette et parfait amour. A la fin l’un des chasseurs, qui décidément voyait double, met à la main une fiole. Il la presse tendrement sur son sein et boit à même le flacon: c’était de l’eau ce Cologne…

avec le panier X, sur le tracteur Romain Joselet, assis de dos X, assis avec la casquette Gabriel Gaubert, debout derrière de g à d Berthe Giraud et Olympe Gaubert, le petit Jeannot (photo des années 50

Nous avons quelques cartes postales sur Mallefougasse.

Les premières datent des années 1900, ou le clocher possède sa toiture, elle sera rasée en 1911 pour permettre l’installation de l’horloge. L’église saint Jean-Baptiste retrouvera sa toiture ans les années 1970.

1910
1912 / 1913
1909

Afin de financer notre association, nous avons crées différentes fèves à l’effigie des principaux lieux historiques du village: le clocher de l’église avec et sans toiture, le four médiéval, le puits couvert, le blason du village.

Moulées en terre de poterie, elles sont cuites dans un four de potier et recouvertes de vernis alimentaire de différentes couleurs.

Elles sont toujours en vente au sein de l’association. Boite contenant un exemplaire de chaque modèle (nous contacter).

Bénévoles: Dany, Patrick.

On a retrouvé dans la cave de la Mairie, l’ancien mécanisme de l’église de Mallefougasse, il était dans un état déplorable. Entièrement démonté, nettoyé, certaines pièces redressées, il a été remonté dans son état d’origine et est prêt à fonctionner à nouveau.

Il provient de l’entreprise Crétin l’Ange à Morbier dans le Jura

Elle est aujourd’hui visible dans notre église Saint Jean-Baptiste

Rénovation: Patrick. Financement association.

Après les travaux de 2016, à l’intérieur du four et en particulier sur la sole (endroit ou l’on cuit les pains), nous nous sommes attaqués en 2017 à le réfection complète du sol du four médiéval. Il était très irrégulier et dans un état déplorable. nous avons d’abord enlevé l’ancien pavage, pour le refaire à neuf avec des pierres de Mallefougasse. nous avons profité de ces travaux pour aussi refaire son aménagement intérieur.

Bénévoles : Jean-Pierre, Patrick. Financement association.

il ne reste plus qu’à les enfourner

On en trouve trace dans le livre de cadastre de 1689. Souvent restauré, il tombe dans l’oubli dans les années 1900. Sa façade est restaurée par la commune dans les années 2010, mais l’intérieur du four est en mauvais état, en particulier la sole (partie plate recevant les pains). L’association Bel Lurette remet le four en fonction, mais les trous importants dans la sole compliquent le travail du boulanger.

Notre association entreprend en 2016 ces travaux sur fonds propres.

Bénévoles: Michael, Jean-Pierre, Patrick.

cadastre de 1689